
C’est un échec pour Donald Trump. Un juge fédéral américain a refusé samedi 20 juin d’interdire la sortie du livre explosif de l’ex-conseiller de Donald Trump, John Bolton. Une interdiction que demandait l’administration du président. John Bolton « a fait courir un risque à la sécurité nationale des États-Unis » et « a mis son pays en danger », a souligné le juge Royce Lamberth, dans sa décision.
Mais « le gouvernement n’a pas réussi à établir qu’une interdiction empêcherait des dommages irréparables. Sa requête est donc rejetée », a-t-il conclu. Peu de temps après qu’il a rendu sa conclusion, Donald Trump a déclaré que son ex-conseiller Bolton paierait « le prix fort » pour son livre.
« Bolton a enfreint la loi et été critique et réprimandé pour cela, avec un très fort prix à payer. Il aime lâcher des bombes sur les gens et les tuer. Maintenant, c’est sur lui que des bombes vont être lâchées », a-t-il également déclaré sur Twitter.
« Je ne vois pas vraiment ce que je peux faire avec tous ces livres déjà distribués à travers le pays », avait prévenu Royce Lamberth vendredi. « Le mal est déjà fait, me semble-t-il », avait-il déploré, alors que l’ouvrage doit sortir mardi.
Le gouvernement des États-Unis avait déposé cette requête de dernière minute pour bloquer la parution de « The Room Where It Happened » (La pièce où cela s’est passé), chronique des 17 mois passés par l’auteur auprès de l’occupant du Bureau ovale comme conseiller à la sécurité nationale, en 2018-2019.
L’avocat du gouvernement, David Morrell, a affirmé que le livre était truffé d’informations « classifiées ».
AFP et France24