Malgré leur peur du nouveau coronavirus, les Iraniens ont afflué mercredi dans les mosquées, temporairement rouvertes pour trois nuits à l’occasion d’un des moments les plus sacrés de l’année pour ce pays musulman.
Avec 112.725 cas dont 6.783 décès enregistrés officiellement, l’Iran est le pays le plus endeuillé par la pandémie de Covid-19 au Proche et Moyen-Orient.
Dans les mosquées, les fidèles ont donc tenté de suivre au mieux les consignes sanitaires données par les autorités, notamment celle de la distanciation sociale.
Dans la mosquée Reihanat al-Hossein, dans l’ouest de Téhéran, ils ont amené leur propre tapis de prière et exemplaire du Coran, les partageant avec leur famille dans une bonne humeur apparente.
Des membres du Bassidj, un mouvement de volontaires musulmans, patrouillent parmi les fidèles pour les rappeler à l’ordre s’ils sont assis trop proches les uns des autres.
Ceux restés dehors pour prier ont été aspergés de désinfectant par des employés en combinaison de protection.
« Bien sûr, tout le monde est inquiet à cause de la maladie, même ma propre famille », confie à l’AFP Mahmoudi, l’un des fidèles.
Fermées depuis mi-mars pour lutter contre la propagation du virus, les mosquées ont rouvert leurs portes mardi pour trois nuits consécutives de minuit à 02H00 du matin locales (22H30 GMT à 00H30 GMT), afin de célébrer « Laylat al-Qadr ».
AFP