
Le nombre de contaminations repart à la hausse chez les deux voisins. Rabat a érigé à la hâte un nouvel hôpital de campagne tandis qu’Alger n’exclut pas l’idée de confiner à nouveau certaines régions. Faut-il y voir un lien avec les célébrations de l’Aïd el-Fitr ? Trois semaines après la fin du ramadan, les autorités algériennes et marocaines font état de nombres de contaminations qui repartent à la hausse.
Vendredi 19 juin, plus 500 cas ont été recensés au Maroc, contre une centaine en moyenne habituellement. Il s’agit du bilan quotidien le plus élevé depuis l’annonce de la première contamination dans le royaume. Et les données ne sont pas plus rassurantes du côté algérien.
La hausse du nombre de patients en réanimation (53 au dernier décompte, contre 25 le 1er juin) inquiète le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid. Lequel s’alarme en particulier de la saturation des hôpitaux, aujourd’hui occupés à près de 75%.
« La cause de cette saturation, ce sont les cas suspects admis et qui attendent les résultats, a expliqué le ministre. Le comité scientifique Covid va étudier la possibilité de confiner certains patients et de les traiter chez eux. » La durée des séjours hospitaliers pourrait aussi être réduite.
« Des wilayas seront reconfinées si cela est nécessaire, et ce même pour une courte période », a précisé de son côté le professeur Djamel Fourar, porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie en Algérie. Le pays a entamé sa première phase de levée du confinement le 7 juin.
JeuneAfrique