Le ministre de l’Agriculture, M. Sidina Ould Sidi Mohamed Ould Ahmed Ely, a appelé les responsables des projets relevant de son département et les différents acteurs du secteur à intégrer et coordonner les interventions pour assurer l’amélioration de la performance et de la rentabilité dans le secteur. Le ministère et ses projets ne forment qu’un seul organe, selon lui, et doivent travailler de manière harmonisée. Lors d’une réunion qu’il a présidée, mardi, dans les locaux de la délégation régionale du ministère au Hodh El Gharbi, le ministre a déclaré, que les projets qui interviennent dans le secteur agricole doivent fonctionner selon une politique de suivi claire pour atteindre les objectifs qui leur sont fixés.
Il a souligné la nécessité d’un échange des idées et des informations entre les autorités et la société civile et de l’importance de fournir à cette dernière des informations relatives aux réalisations du gouvernement dans le domaine de l’agriculture.
M. Sidina Ould Ahmed Ely a attiré l’attention sur la nécessité d’une synergie dans le cadre d’une approche globale des interventions de l’État, et a appelé à faire preuve de responsabilité et à prendre conscience des défis énormes à relever.
Après avoir fait le tour des différents services de la délégation et reçu des explications détaillées sur les missions qui leur sont confiées, le ministre a visité le site de Doueirara pour la plantation de légumes et d’arbres fruitiers. D’une superficie de trois hectares, le site est appuyé par le ministère dans le cadre de sa nouvelle approche visant à équiper les sites agricoles pilotes de tout ce dont ils ont besoin (clôtures, eau d’irrigation grâce à l’énergie solaire -motopompes, intrants agricoles etc.).
Selon le directeur du développement des filières agricoles, M. Baba Ahmed Ould El Nagra, ce projet a effectivement contribué à alimenter le marché de la commune de Doueirara en légumes, et même à en envoyer le surplus à Nouakchott.
Il a indiqué que les responsables du projet cherchent, avec l’appui du ministère de l’Agriculture, à étendre cette expérience pilote, et à introduire de nouvelles technologies qui permettraient d’intensifier et de développer la production agricole.
Le ministre de l’Agriculture a achevé sa visite d’inspection à la base d’appui du Centre national de lutte antiacridienne d’Aïoun. Cette base joue un rôle majeur en matière de formation dans le domaine de la lutte contre le criquet pèlerin.
Les agriculteurs du Hodh El Gharbi pratiquent les cultures traditionnelles de céréales et de légumes, sur une superficie cultivable pluviale variant entre 35 000 et 40 000 hectares dans la zone « Jiri », et entre 15 000 et 20 000 hectares derrière les barrages, tandis que les zones cultivables destinées au maraichage occupent de 90 à 100 hectares.
L’agriculture dans la wilaya souffre du manque de moyens : tracteurs et charrues en plus d’une pénurie de semences améliorées, d’un manque de protection des fermes contre les animaux errants et d’une pénurie de pesticides.
Selon M. Ahmed Cheikh Ould Aly, chef de service des statistiques agricoles du Hodh El Gharbi, la culture maraîchère fait également face au manque d’eau pour l’irrigation, à la rareté des semences et à une pénurie criante d’encadrement. Plusieurs projets, qui opèrent sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, sont impliqués dans la wilaya du Hodh El Gharbi, parmi lesquels, le projet de renforcement des capacités pour faire face à l’insécurité alimentaire dans le Sahel en Mauritanie, financé par la Banque islamique de développement, et qui intervient dans 12 moughataas dans les deux Hodh et de l’Assaba.
Ainsi soixante villages bénéficient de ces interventions : deux hectares de légumes pour chaque village ; élevage de moutons ; petits projets avicoles. À cela s’ajoute la réalisation de six barrages : trois dans le bassin oriental et un dans le bassin occidental et deux barrages dans la wilaya de l’Assaba. 25 puits artésiens ont été creusés, et équipés d’un système d’irrigation goutte à goutte, pour la culture de légumes. Cinq salles de traite ont été construits de et aménagés pour la fabrication de fromage et de yaourt et la conservation du lait.
Le coordinateur régional du projet dans la wilaya, M. Yahya Ould Akhyarhoum, a indiqué que trois points de collecte de lait ont été mis en place et équipés par le projet, dans le Hodh Charghi, au profit de l’usine laitière de Néma, et 25 installations mises en place pour le séchage de légumes en plus de la distribution matériels légers aux agriculteurs.
AMI