Un acte jugé “inacceptable”. Le Parti conservateur britannique de Boris Johnson a ouvert une enquête après qu’un député a été accusé d’avoir regardé de la pornographie sur son téléphone portable à la Chambre des communes. L’“attitude” du député, dont le nom n’a pas été dévoilé, “est totalement inacceptable”, ont déclaré ce mercredi 27 avril des responsables de la discipline au sein du parti au pouvoir, promettant que “des mesures seront prises”.
Cette enquête survient après des révélations des journaux The Daily Mirror and the Sun. Selon The Daily Mirror, c’est une membre du gouvernement qui a évoqué cet incident mardi soir lors d’une réunion de parlementaires conservateurs. Elle a expliqué qu’il y a quelques mois, un député, assis à côté d’elle, avait regardé du porno sur son téléphone portable.
56 députés signalés pour “mauvais comportements de nature sexuelle”
Cet incident intervient en plein débat sur le sexisme au Parlement. Dimanche, le Sunday Times a révélé que trois ministres et deux députés de l’opposition font actuellement l’objet d’accusations de “mauvais comportements de nature sexuelle”, terme qui peut recouvrir le harcèlement sexuel, le voyeurisme ou encore les agressions sexuelles.
Ils figurent parmi 56 députés signalés à un bureau chargé d’enregistrer ces plaintes, mis en place à la suite du mouvement “Metoo”.
Mercredi, le Premier ministre Boris Johnson, chef du parti conservateur, a déclaré devant les députés que le “harcèlement sexuel est intolérable” et était “bien sûr un motif d’exclusion”.
Une attaque misogyne contre la numéro 2 du parti travailliste Angela Rayner, 41 ans, relayée par le tabloïd Mail on Sunday, a aussi déclenché une polémique.
Selon ce journal, des députés conservateurs anonymes accusent Angela Rayner d’aimer détourner l’attention du Premier ministre en croisant et en décroisant les jambes au Parlement, la comparant à Sharon Stone dans le film Basic instinct.
L’article décrit également la travailliste, comme “une grand-mère socialiste qui a quitté l’école à 16 ans alors qu’elle était enceinte et sans qualifications avant de devenir une travailleuse sociale”, l’opposant à Boris Johnson, 57 ans, qui a fréquenté le collège très élitiste d’Eton avant d’étudier à la prestigieuse université d’Oxford.
Angela Raynern a tweeté “qu’en politique, les femmes affrontent du sexisme et de la misogynie quotidiennement” et qualifié l’article de “journalisme de caniveau”. Boris Johnson a dénoncé des “foutaises sexistes et misogynes” adressées à la travailliste et déploré “la misogynie dirigée anonymement contre elle”. “Il n’y a pas de place pour la misogynie au parlement, a déclaré le porte-parole du chef du gouvernement britannique. Ces commentaires sont inacceptables.”
AFP et Huffingtonpost