La barre symbolique des 200.000 morts du nouveau coronavirus devrait être franchie samedi, alors que l’ONU a sonné la mobilisation générale pour accélérer la production d’un vaccin accessible à tous, seul moyen de juguler la pandémie qui lamine l’économie mondiale.
Le président des Etats-Unis – le pays le plus endeuillé avec plus de 50.000 morts – a semblé envisager de traiter la maladie au « désinfectant ». Des propos qui ont suscité un tollé, obligeant scientifiques, fabricants et autorités à monter au créneau.
Donald Trump a finalement assuré vendredi s’être exprimé de façon « sarcastique ». Dans la soirée, vraisemblablement piqué au vif par la polémique, il s’est contenté d’un bref point-presse sur la pandémie, s’éclipsant sans répondre à la moindre question.
« J’ai du mal à croire que je doive dire ça, mais s’il vous plaît ne buvez pas d’eau de javel », a déclaré Joe Biden, l’adversaire démocrate de Donald Trump à la présidentielle de novembre.
Quant au fabricant du désinfectant Lysol, utilisé par des dizaines de millions d’Américains, il s’est senti obligé de faire une mise au point écrite: « Nos produits désinfectants ne doivent, en aucune circonstance, être administrés dans le corps humain ». Vaincre la pandémie, qui a déjà tué plus de 193.000 personnes dans le monde, exige « l’effort de santé publique le plus massif de l’histoire », a soutenu le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
L’organisation internationale et son agence chargée de la santé, l’OMS, ont présenté une initiative « historique » pour la production de remèdes contre la maladie Covid-19, causée par le nouveau coronavirus.
Mais l’enjeu est d’obtenir un vaccin et un traitement « abordables, sûrs, efficaces » et disponibles « pour tous, partout », a martelé Antonio Guterres, mettant en garde contre une solution qui exclurait les plus pauvres.
AFP
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