Ségolène Royal s’exprime sur un sujet sensible. Un schéma qui se répète depuis plusieurs semaines, et qui se reproduit encore ce lundi 16 novembre. Invitée sur CNews, l’ancienne ministre de l’Environnement a été interrogée sur la liberté d’expression et les caricatures de Mahomet à l’aune de l’onde de choc provoquée par l’assassinat de Samuel Paty.
Et pour l’ex-présidente de la région Poitou-Charentes, Emmanuel Macron n’aurait pas dû prononcer la phrase suivante lors des obsèques du professeur d’histoire: “Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins”. Pour Ségolène Royal, “un chef d’Etat ne continue pas avec les caricatures, il continue avec la liberté d’expression”. La raison? Parce que les caricatures “blessent des millions de personnes à travers le monde”.
La finaliste de l’élection présidentielle en 2007 appelle à faire “très attention à ne pas déraper, et franchir la ligne du droit”, avant de citer l’interdiction de “l’injure publique ou de la mise en danger de la vie d’autrui” qui limitent la liberté d’expression. Si les caricatures en question ne rentrent pas dans ce cadre, Ségolène Royal persiste: “la fraternité c’est l’interdiction d’humilier, l’interdiction d’insulter, c’est la prise en considération de la souffrance des autres pour pouvoir rectifier un certain nombre de choses, et la liberté ce n’est pas le droit de dire n’importe quoi”.
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