La nouvelle est tombée peu avant minuit, ce lundi 1er juin. Alors que les établissements scolaires, fermés le 16 mars, s’apprêtaient à rouvrir leurs portes pour les 550 000 élèves en classes de CM2, troisième et terminale, le président sénégalais Macky Sall a décidé, à la dernière minute, de surseoir à la reprise des cours, fixée « à une date ultérieure ».
La décision a surpris jusque dans les ministères, d’autant que, la veille encore, le chef de l’État saluait sur les réseaux sociaux la mobilisation des enseignants : « Nous devons gagner le combat contre le coronavirus tout en assurant une éducation de qualité à nos enfants. Je rends ici un hommage mérité aux enseignants, ces soldats du savoir qui ont accepté fièrement de monter en première ligne pour servir la Nation. »
« Hier encore, jusqu’à 19 heures, nous faisions le tour des établissements scolaires [pour contrôler la mise en place des mesures sanitaires] », rapporte à Jeune Afrique une cadre du ministère de l’Éducation nationale.
Pour justifier ce revirement de dernière minute, le gouvernement explique que la décision a été prise après l’identification, lundi dans l’après-midi, de dix nouveaux cas de Covid-19 au sein du corps enseignant en Casamance (trois à Ziguinchor, sept à Bignona), et dont les résultats sont parvenus aux autorités sanitaires tard dans la soirée.
JeuneAfrique