Depuis le début de la pandémie mondiale due à la Covid-19, le monde a connu une flambée de violence à l’égard des femmes et des filles, une violence s’exerçant avant tout dans le contexte familial. Aujourd’hui, encore plus que jamais, il est vital de se mobiliser. Le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination des violences à l’encontre des femmes, marque le début d’une campagne d’action de 16 jours. Cette campagne trouvera symboliquement sa conclusion le 10 décembre, Journée mondiale des droits humains.
Cette campagne mondiale de mobilisation et de collecte de dons portée par ONU Femmes rappelle, chaque année, que les violences faites aux femmes constituent la violation des droits fondamentaux la plus répandue dans le monde. Ainsi, un tiers des femmes dans le monde affirme avoir subi une forme de violence, morale, physique ou sexuelle, au cours de leur vie.
Pendant la crise sanitaire, les actes de violence envers les femmes et les filles se sont démultipliés. Les principaux facteurs de risque de ces violences, notamment l’insécurité économique, la fermeture des écoles, les flux migratoires massifs et la menace de troubles civils, ont été exacerbés par la pandémie. On constate également une hausse des signalements d’abus et de harcèlement sexuels, tant en ligne que hors-ligne, et dans certains pays, une augmentation des féminicides. Certaines pratiques préjudiciables, comme les mutilations sexuelles féminines et les mariages forcés, se sont davantage retranchées dans la clandestinité pendant la pandémie.
Les mesures de quarantaine et d’isolement social exercent une influence négative sur chacun et chacune d’entre nous, renforçant les comportements problématiques, notamment les violences au sein de la famille. Les agresseurs sont en mesure de profiter des restrictions imposées par la Covid-19 pour exercer leur pouvoir sur leurs conjointes et les contrôler afin que leur accès aux services et au soutien émanant de réseaux formels et informels soit davantage limité.
Le 6 avril 2020, le Secrétaire général des Nations Unies a enjoint tous les gouvernements à placer la prévention et la réparation des actes de violence à l’encontre des femmes au cœur de leurs plans de réponse nationale face à la Covid-19. 146 États membres et observateurs ont exprimé leur soutien appuyé à cette demande. Mais leur action doit être à la hauteur des promesses faites en premier lieu aux femmes et aux filles victimes et futures victimes.
À l’heure où les mesures de confinement et de distanciation physique sont de mise, il est indispensable de s’élever d’une seule voix pour agir contre ces violences. C’est tout le sens de la campagne contre les violences faites aux femmes “Orange Day” dont l’objectif central cette année est d’obtenir des résultats tangibles au profit des personnes dans le besoin: les femmes et les filles ayant survécu à des actes de violence.
Vous pouvez faire évoluer la situation pendant cette pandémie de Covid-19 et l’état de crise prolongé qu’elle a généré partout dans le monde. Vous pouvez soutenir les femmes et les filles survivantes de violence, pour qu’elles puissent vivre en toute sécurité.
Huffingtonpost