
“C’est assez révolutionnaire parce que c’est la première fois qu’on a des images aussi détaillées”, s’extasie Lucie Leboulleux, chercheuse à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (IPAG). Elle décrypte quelques-unes des images du télescope spatial James Webb dévoilées ce mardi 12 juillet. Sur le premier cliché, révélé lundi, on voit une zone bien particulière de notre ciel, l’amas de galaxies “SMACS 0723” éloignées de 13 milliards d’années-lumière. D’une extrême netteté, cette première image était déjà époustouflante, mais les quatre autres le sont tout autant et dévoilent bien des mystères. Cette vue est la plus grande image du télescope Webb à ce jour. Elle montre un groupement compact de cinq galaxies très proches et en interaction les unes avec les autres.“On estime que l’univers jeune était plutôt composé de groupes compacts comme celui-ci”, explique Lucie Leboulleux. Cette découverte permet ainsi de mieux comprendre la formation des premières galaxies.
C’est sans doute la photographie la plus impressionnante, tant elle est éloignée de nous, à plus de 7600 années-lumières de la Terre. Cette fois-ci, cette nébuleuse ne représente pas la mort d’une étoile mais sa formation.
Elle n’est visible qu’en infrarouge, lumière que l’oeil humain ne peut percevoir, contrairement à James Webb. Cette photographie est “l’image infrarouge la plus profonde et la plus claire jamais prise de l’Univers jusqu’ici”, a commenté la NASA.
Avec ces images d’une précision inégalée, Lucie Leboulleux se réjouit déjà des dizaines de questions qu’elles suscitent: “Comment se forment les étoiles? Comment est-ce qu’elles interagissent avec leur environnement? De quoi est-ce qu’elles sont composées? Quelle est la masse de ces étoiles?” D’autres images d’observations scientifiques sont prévues pour l’été, et répondront peut-être à ses interrogations, et bien d’autres… James Webb doit permettre d’observer notamment les premières galaxies, formées seulement environ 200 millions d’années après le Big Bang.
Huffingtonpost