Donald Trump a annoncé jeudi 10 décembre que le Maroc allait normaliser ses relations avec Israël, comme l’avaient déjà fait récemment trois autres pays arabes, et que les États-Unis reconnaissaient la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
« Une autre avancée HISTORIQUE aujourd’hui! », a écrit sur Twitter le président américain. « Nos deux GRANDS amis, Israël et le Royaume du Maroc, ont accepté de normaliser complètement leurs relations diplomatiques – un grand pas en avant pour la paix au Moyen-Orient! ».
Rabat a confirmé un peu plus tard la reprise prochaine de ses relations diplomatiques avec l’État hébreu.
Rabat a confirmé un peu plus tard la reprise prochaine de ses relations diplomatiques avec l’État hébreu.
« Le Maroc a reconnu les États-Unis en 1777. Il est donc approprié que nous reconnaissions leur souveraineté sur le Sahara occidental », a-t-il ajouté.
Mohamed VI a de son côté salué une « prise de position historique » des États-Unis.
La position de l’ONU reste inchangée
Rabat, qui contrôle les trois quarts de ce territoire désertique de 266 000 kilomètres carrés, propose une autonomie sous sa souveraineté, alors que le front Polisario réclame depuis des années un référendum d’autodétermination, prévu par un accord de 1991.
Les négociations impliquant le Maroc, le front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sont au point mort depuis mars 2019.
La situation est très tendue au Sahara occidental depuis la rupture du cessez-le-feu en place depuis 1991 par les indépendantistes, après une opération militaire surprise marocaine dans une zone-tampon de l’extrême sud du territoire.
L’ONU, qui a déployé une mission de paix au Sahara occidental, a indiqué que la décision américaine ne changeait pas sa position, à savoir tenter d’organiser un référendum d’autodétermination.
L’Espagne, ancienne puissance coloniale, a assuré qu’elle respectait « les résolutions des Nations unies pour trouver une voie de sortie » au conflit au Sahara occidental.
Le front Polisario a pour sa part condamné « dans les termes les plus forts » la décision de Donald Trump.
AFP et France24