“C’est difficile ne pas commettre d’erreurs et le gouvernement assume cette erreur ayant permis que ces travailleurs quittent l’hôtel”, a déclaré lors d’une conférence de presse le chef du gouvernement, Ulisses Correia e Silva.
“Nous assumons nos erreurs, mais le comportement de ces travailleurs a été d’une grande irresponsabilité quand ils ont décidé de protester contre le confinement et en n’ayant pas respecté l’isolement dans les chambres de l’hôtel”, a ajouté le Premier ministre.
“L’ordre (de les laisser sortir) est parti du gouvernement, puisqu’on en était dans les derniers jours de la deuxième période de confinement et en tenant compte de leur état psychologique, mais nous avons déjà assumé cette erreur”, a abondé le ministre de la Santé, Arlindo do Rosario.
A la question de savoir s’il avait songé à démissionner, M. do Rosario a répondu : “Je suis médecin et un médecin ne se désiste jamais devant des situations de maladie”.
L’hôtel de luxe Riu Karamboa, sur l‘île de Boavista, est au centre des attentions depuis la mort le 23 mars d’un touriste britannique de 62 ans qui y avait séjourné. Il s’agit de l’unique décès lié au coronavirus enregistré jusqu‘à présent dans l’ancienne colonie portugaise, haut lieu du tourisme.
Après l’annonce de ce cas, l’ensemble du personnel de l‘établissement, soit près de 200 personnes, avait été placé en confinement.
Mercredi, le ministère de la Santé a annoncé que le nombre de cas confirmés dans le pays avait bondi, passant de 11 à 56.
Les 45 nouveaux cas concernent tous des employés du Riu Karamboa, selon le ministère, qui n’a pas précisé combien parmi eux avaient quitté le Cinq étoiles.
“Toutes les personnes testées positives sont à nouveau isolées et accompagnées par l‘équipe médicale locale. En ce moment, les autorités sont en train d’identifier les contacts que ces travailleurs ont pu avoir, afin de pouvoir mener la surveillance active et le dépistage d’autres cas de Covid-19”.
AFP Africanews