
La propagation du coronavirus affecte les plus hauts lieux du tourisme dans le monde. Le Louvre, l’un des monuments les plus fréquentés de Paris, avec 9,6 millions de visiteurs en 2019, est resté fermé depuis dimanche 1er mars. L’accès à La Mecque est restreint, depuis le vendredi 28 février. A Tokyo, les parcs d’attractions Disneyland et Universal Studios ont fermé leurs portes. Le groupe de K-Pop, BTS, a renoncé à ses prochains concerts à Séoul : ils devaient rassembler 200 000 personnes dans le stade olympique de la capitale coréenne, en avril.
Partout dans le monde, l’industrie du tourisme et du divertissement est tétanisée. L’analogie avec les semaines de psychose qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001 est flagrante, à en croire Olivier Kervella, PDG de Kappa Club, spécialiste des séjours en club. L’activité s’est éteinte, par phases, mais cette fois, d’est en ouest.
La crise du coronavirus a d’abord touché l’Asie du Sud-Est. Faute d’arrivées en provenance de Chine, au lendemain du Nouvel An chinois, le nombre de touristes a baissé de 43,47 % en Thaïlande, entre le 1er et le 9 février, selon le ministre thaïlandais du tourisme. Au Cambodge, le site d’Angkor est désert. Dans la baie d’Halong, au Vietnam, le nombre de visiteurs a plongé de plus de 60 %. En Indonésie, et notamment sur l’île de Bali, le taux d’occupation des hôtels est de l’ordre de « 20 % à 30 % », rapporte le directeur d’un établissement, en s’inquiétant du sort de ses daily workers, ses employés qu’il embauche à la journée. A Phuket, en Thaïlande, les guides touristiques, employés d’hôtel ou conducteurs de bateau affluent au bureau de placement de l’Office provincial de l’emploi de Phuket (PPEO), d’après la presse locale.