Cela n’aura pas été une franche réussite. Le premier test de la nouvelle fusée géante SLS, qui doit à terme envoyer de nouveau des humains sur la Lune, a échoué. Retour au garage donc, et plus précisément dans son bâtiment d’assemblage. En conséquence, le décollage de la première mission est repoussé de façon quasi certaine à l’été prochain. “Le véhicule lui-même fonctionne très bien, mais les opérations sont très compliquées”, a expliqué Tom Whitmeyer, responsable du développement des systèmes d’exploration.
Le test consiste à répéter toutes les étapes menant à un lancement, du remplissage des réservoirs au compte à rebours final, stoppé juste avant l’allumage des moteurs. Ayant eu lieu au centre spatial Kennedy en Floride, il doit servir d’ultime répétition générale avant le lancement final.
Valve défectueuse et fuite
Mais pour l’instant, les équipes de l’agence spatiale américaine doivent faire face à toute une série de problèmes. Cœur du problème, une valve défectueuse va devoir être changée; une opération qui ne pouvait pas être réalisée sur le pas de tir. Une fuite a également été découverte lors des dernières opérations de remplissage de l’étage principal avec de l’hydrogène liquide. Néanmoins, l’alarmisme n’est pas de mise selon la Nasa. Pour “tout nouveau système de lancement, lorsqu’il passe pour la première fois par ce processus, c’est le genre de choses que vous apprenez”, a affirmé le 18 avril lors d’une conférence de presse Tom Whitmeyer.
L’agence spatiale américaine n’a pour le moment pas précisé quand elle comptait procéder à un nouvel essai, mais les réparations dans le bâtiment d’assemblage prendront au minimum plusieurs semaines, a précisé Charlie Blackwell-Thompson, directrice pour le lancement d’Artémis (il s’agit du nom donné au programme américain de retour sur la Lune).
Objectif Lune à court terme
Le décollage de la fusée SLS constituera la première mission, Artémis 1, qui aura lieu sans astronaute à bord. En effet, la capsule Orion située au sommet de la fusée sera propulsée jusqu’à la Lune et placée en orbite, avant de revenir sur Terre.
Initialement annoncée pour fin 2021, cette dernière a déjà été maintes fois repoussée. Son développement a pris des années de retard, et ce nouveau retour au garage reporte un peu plus la mission. Par ailleurs, Artémis 1 n’a toujours pas de date de décollage, puisqu’elle doit être annoncée à l’issue de la répétition générale.
Si une fenêtre de lancement était possible début juin, elle se révèle désormais très difficile à tenir, a estimé lundi Tom Whitmeyer. Les suivantes, notamment déterminées par la position de la Terre et de la Lune, s’étendent du 29 juin au 12 juillet, puis du 26 juillet au 9 août.
AFP et Huffingtonpost