La branche britannique de la marque de lingerie Victoria’s Secret s’est déclarée en faillite, ce qui menace 800 emplois, après avoir subi un coup d’arrêt de son activité du fait de la pandémie.
L’enseigne s’est placée sous le régime des faillites britanniques et le cabinet Deloitte a été nommé administrateur, a annoncé ce dernier dans un communiqué vendredi.
La marque compte 25 magasins au Royaume-Uni et 800 salariés, dont 785 bénéficient du dispositif de chômage partiel mis en place par le gouvernement.
Cette mise en faillite ne concerne pas les activités en ligne au Royaume-Uni puisqu’elles ne sont pas détenues par la branche britannique elle-même.
Afn de faire repartir la marque dans le pays, Deloitte envisage soit de renégocier les contrats de location des magasins avec leurs propriétaires, et/ou de trouver un repreneur.
« C’est un nouveau coup dur pour les commerces au Royaume-Uni et le dernier exemple en date de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le secteur de la distribution », souligne Rob Harding de Deloitte.
« L’effet des confinements, associé aux défis plus larges auxquels font face les commerces physiques, a créé un besoin de financement pour cette entreprise » et donc conduit à sa mise en faillite, explique-t-il.
La société a toutefois opté pour un régime de faillite peu contraignant, ce qui lui permet de poursuivre ses activités tout en n’étant pas sous la pression de ses créanciers.
La pandémie a déjà précipité la faillite de la chaîne britannique de vêtements et articles pour la maison Laura Ashley ou encore de la chaîne de grands magasins Debenhams.
La maison mère américaine, Victoria’s Secret, n’est pas épargnée par les difficultés, après avoir été très prisée au début des années 2000.
Confrontée à des problèmes financiers, elle a annoncé en mai la fermeture de 250 magasins en Amérique du Nord, et a averti que d’autres pourraient suivre dans les deux prochaines années.
Et du fait de la pandémie, son propriétaire, la société américaine L Brands, avait auparavant annulé sa vente au fonds Sycamore Partners qui avait accepté de débourser 525 millions de dollars afin d’en prendre le contrôle (55% du capital).
AFP et France24