
Un cœur bleu vif et une somptueuse spirale : la dernière image capturée par le télescope spatial James Webb dévoile aux yeux du monde M74 ou la Galaxie du Fantôme. Ce dernier cliché, observé par l’instrument Miri dans l’infrarouge moyen, a été publié ce mardi 30 août par l’Agence spatiale européenne (Esa) et la Nasa. « De délicats filaments de poussière et de gaz s’enroulent vers l’extérieur du centre de la galaxie, qui possède un anneau de formation d’étoiles autour de son noyau », décrit avec admiration la Nasa sur son compte Twitter.
L’Esa précise aussi que la galaxie a déjà été observée par le télescope spatial Hubble, lancé en 1990 et toujours en fonctionnement. Mais l’image n’a jamais été aussi nette qu’aujourd’hui. Les versions des deux télescopes ont même été combinées et trois points de vue de la galaxie ont été partagés par les agences spatiales. Sur l’image ci-dessous, vous pouvez voir (de gauche à droite) la vue optique d’Hubble, l’image combinée des deux clichés d’Hubble et de Webb et enfin la vue infrarouge de Webb.
Webb et Hubble continuent leur collaboration
Concernant la dernière image, celle prise par Webb, l’agence européenne note qu’un « manque de gaz » permet d’avoir une vision plus claire des étoiles du centre de la galaxie, située à environ 32 millions d’années-lumière dans la constellation des Poissons.
Ces données « vont permettre aux astronomes d’identifier les régions de la galaxie où se forment des étoiles, mesurer avec finesse la masse et l’âge des amas d’étoiles et mieux connaître la nature des petits grains de poussière qui dérivent dans l’espace interstellaire », note encore l’Esa.
Fières de ce petit bijou d’ingénierie que la Nasa et l’Esa ont conçu main dans la main, avec l’Agence spatiale canadienne (ASC), elles ne cessent de relater les exploits de James Webb. Lancé dans l’espace fin 2021 et opérationnel depuis juillet, le télescope a depuis révélé d’impressionnantes images de Jupiter, de nébuleuses et d’autres galaxies lointaines, fournissant aux scientifiques une quantité de données inédites à analyser.
Pour la première fois, il a même détecté la présence de CO2 dans l’atmosphère d’une exoplanète, c’est-à-dire une planète en dehors de notre système solaire, ont annoncé des chercheurs la semaine dernière. Mais les prouesses de Webb ne mettent pas pour autant Hubble au placard, ce dernier pourrait continuer à fonctionner pendant encore de longues années.
AFP et Huffingtonpost