Les nombreuses affaires sataniques que traîne l’ancien président Mohamed Abdel Aziz font actuellement débat et leur complexité pose autant de problèmes d’interprétations à nos éminents juristes quant à la juridiction compétente pour son jugement éventuel.
En faisant l’analyse approfondie des multiples actes antipatriotiques et honteux commis par Aziz, ne peut-on pas déduire que toutes les juridictions sont en mesure de trouver leur compétence dans sa cupidité qui a duré cruellement onze ans en prenant le Ghana gâte comme point de départ.
En effet, quand un président qui incarne l’Etat, au lieu d’assurer le fonctionnement continu et régulier des pouvoirs publics, se livre à la démolition pure et simple de tous les symboles de la puissance publique, n’a t’il pas trahi ?
Lorsqu’un président, pendant plus de deux mandats n’a fait que se servir et servir ses proches sans gêne au vu et au su de toute la République, n’a t’il pas trahi ?
Quand un président ignore son serment et viole tous les jours la constitution dont il est le gardien, n’a t’il pas trahi ?
Quand un président renonce à une portion du territoire national au profit d’un étranger à l’insu du peuple qui l’a élu, n’a t’il pas trahi ?
Lorsqu’un président dépossède les citoyens de leurs terres à son profit, n’a t’il pas commis un crime contre l’humanité ?
Lorsqu’un président réduit ses concitoyens à la mendicité et autres traitements inhumains ou dégradants, n’a t’il pas commis un crime contre l’humanité ? Quand un président vole de l’eau et de l’électricité que peut-on dire de la dignité ?
Enfin, Mohamed Abdel Aziz dans ses œuvres tyranniques est, à mon humble avis justiciable devant :
– La cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité (arts 13 et 15 de la constitution et art 17 de la déclaration universelle des droits de l’homme)
– La haute cour de justice pour haute trahison s’il était encore en fonction (arts 2,19 et 24 de la constitution)
– Les juridictions ordinaires pour vol de l’eau et de l’électricité. Présentement seules ces juridictions ordinaires sont compétentes pour les actes qu’aurait pu connaître une haute cour de justice pendant ses mandats.
Ba Houdou
CRIDEM