Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19, l’économie mondiale a été mise à terre en un trimestre, avec une prévision d’un recul de la croissance estimé à 3 % en 2020, selon le Fonds monétaire international (FMI).
En Europe, les tabous tombent. Le 20 mars 2020, la Commission européenne annonce une suspension inédite des règles de discipline budgétaire. Les négociations en cours entre les chefs d’Etat et de gouvernement autour d’un nouveau plan de relance pour prévenir un désastre économique tourneraient autour de 1 000 milliards d’euros.
La Banque centrale européenne (BCE), quant à elle, dans sa volonté de faire « tout ce qui est nécessaire dans le cadre de son mandat pour aider la zone euro à surmonter cette crise », a annoncé 1 000 milliards d’euros de rachats massifs d’actifs sur les marchés financiers tout au long de l’année 2020.
Les Etats-Unis, eux, ont répondu aux ravages économiques provoqués par le coronavirus avec le plus gros programme de secours économique de son histoire, soit 3 000 milliards de dollars. Parallèlement, la Réserve fédérale américaine (FED) indique de son côté sa volonté d’acheter un montant illimité de dette publique à travers un programme très agressif de rachats d’instruments financiers d’ici à la fin 2020 de près de 3 000 milliards de dollars.
Il faut des mesures tout aussi fortes pour l’Afrique. Pour ce qui est des solutions économiques adaptées au continent, je pense qu’il y a essentiellement deux défis à séparer : dans un premier temps, celui de mobiliser des nouvelles ressources pour le financement de la riposte à la crise du virus ; ensuite celui de l’annulation de la dette de l’Afrique dans le cadre d’un partenariat stratégique sans entamer l’attractivité du continent.
Le monde