L’Italie, toujours aussi emballante et inspirée, a facilement décroché son billet pour les huitièmes de finale de l’Euro en asphyxiant la Suisse (3-0) mercredi à Rome grâce notamment à un doublé de Manuel Locatelli, remplaçant de luxe de l’absent Marco Verratti. En tête du groupe A avec deux victoires en deux matches après ses débuts réussis contre la Turquie (3-0), la Nazionale, première qualifiée, jouera la première place dimanche contre le pays de Galles (4 pts) qui a également dominé les Turcs.
Toujours aussi généreuse et aimantée par le but adverse, l’équipe de Roberto Mancini n’a pas laissé respirer une Suisse trop timorée et s’est mise à l’abri assez rapidement par un doublé de Locatelli (26e, 52e), celui qui n’aurait été que remplaçant si Marco Verratti, encore en tribunes pour le moment, ne s’était pas blessé au genou. Ciro Immobile a conclu la soirée (89e).
Et dans cette équipe capable de porter le danger de mille façons, Locatelli a surgi une première fois pour pousser dans le but un centre en retrait parfait de Domenico Berardi pour un but 100% Sassuolo (26e).
La Suisse, avec un onze de départ identique à celui contre les Gallois (1-1) au premier mach et un entraîneur – Vladimir Petkovic – comme chez lui au Stadio Olimpico en tant qu’ex-coach de la Lazio, voyait s’envoler ses espoirs affichés de « surprendre » l’Italie.
Elle n’était même pas franchement malheureuse de regagner les vestiaires avec ce seul but de retard: Lorenzo Insigne a vu sa tentative de lob repoussée sur la ligne par Manuel Akanji (34e) puis Spinazzola, superbement lancé par Insigne, a manqué d’un rien le cadre (37e).
– Record d’invincibilité en vue –
Xherdan Shaqiri, avec un tir contré, a tenté de lancer la révolte au retour des vestiaires, avec le soutien des premiers « Nati! » lancés par des supporteurs suisses un peu éteints par les 45 premières minutes à sens unique.
Mais c’est de nouveau Locatelli qui très vite les a laissés sans voix, sur une jolie frappe du gauche hors de portée de Yann Sommer (52e).
Le Stadio Olimpico redevenait totalement azzurro, redécouvrait les joies oubliées de la « ola » (malgré des gradins clairsemés en raisons des restrictions sanitaires). Et saluait bruyamment les arrêts de Gianluigi Donnarumma bien décidé à rester invaincu encore un peu et intraitable devant le rentrant Steven Zuber (64e).
Ciro Immobile était maladroit coup sur coup dans des un contre un contre le gardien (73e, 75e) mais se rattrapait en toute fin de match, de loin, pour confirmer que cette Italie renaissante est affamée après avoir manqué le rendez-vous du Mondial-2018. Contre le pays de Galles, Roberto Mancini pourra égaler le record d’invincibilité d’un sélectionneur italien établi par Vittorio Pozzo à une autre époque (30 rencontres sans défaite entre 1935 et 1939). Mais nul doute qu’il regarde désormais plus loin.
AFP et France24