
Cristiano Ronaldo et Lionel Messi avaient déjà eu des soucis avec le fisc et la justice outre-Pyrénées. Au tour de Samuel Eto’o. L’ancien attaquant star de la Liga a conclu un accord avec le parquet espagnol, qui le poursuivait pour fraude fiscale, afin d’éviter d’aller en prison. Le tribunal de Barcelone, où l’ancien international camerounais a évolué entre 2004 et 2009 (avec notamment trois championnats et deux Ligues des champions à la clé), a fait cette annonce ce lundi. Eto’o (41 ans) a été condamné à une amende et à une peine de vingt-deux mois de prison mais ne sera pas incarcéré, comme le prévoit la loi espagnole, car cette peine est inférieure à deux ans et qu’il n’a pas d’antécédents judiciaires en Espagne. Le montant de l’amende que devra payer le joueur n’a pas été communiqué par le tribunal mais il s’élève à environ 1,8 million d’euros, selon la presse espagnole.
3,9 millions d’euros fraudés à rembourser
Samuel Eto’o et José Maria Mesalles – son ex-représentant qui a été condamné pour sa part à 12 mois de prison et à une amende – devront par ailleurs rembourser au fisc espagnol la somme fraudée, soit près de 3,9 millions d’euros. Le parquet poursuivait l’ancienne star du football africain, devenue fin 2021 président de la Fédération camerounaise, pour quatre délits contre le fisc remontant aux années 2006-2009.
Le parquet assurait que le joueur avait mis en place un montage de sociétés afin d’éviter de déclarer une partie de ses revenus. Selon lui, Eto’o avait cédé ses droits à l’image à une société basée en Hongrie qui déclarait ses gains dans ce pays, où le taux d’imposition est un des « plus bas d’Europe ».
Une deuxième société, espagnole, les déclarait en Espagne, mais ces gains étaient imposés au titre de l’impôt sur les sociétés, inférieur à l’impôt sur le revenu qui aurait dû être payé. Mais le Camerounais « était le vrai titulaire des droits à l’image », affirmait le parquet, selon qui cette cession était frauduleuse et uniquement destinée à payer moins d’impôts.
AFP et Huffingtonpost