
Relâcher progressivement l’étau pour relancer l’économie: le Premier ministre a présenté mardi un plan de déconfinement partiel à partir du 11 mai, par étapes, sur mesure selon les territoires et sous conditions, dans la hantise d’un deuxième assaut du coronavirus.
« Nous allons devoir vivre avec le virus » a prévenu en préambule Edouard Philippe à l’Assemblée nationale, devant un hémicycle silencieux et clairsemé, distanciation sociale oblige. Mais il a écarté tout retour immédiat au monde d’avant, après six semaines de restrictions sévères.
« Protéger les Français sans immobiliser la France », a résumé le chef du gouvernement en annonçant la fin des attestations: « il sera à nouveau possible de circuler librement » jusqu’à 100 km du domicile et de se rassembler, en public et en privé mais à moins de dix personnes.
Il faut bien déconfiner pour éviter « le risque d’écroulement » de l’économie et de l’emploi, mais « progressivement, prudemment » et « si les conditions sont réunies » et que le nombre de cas et d’hospitalisations continue de baisser.
Et « si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai » ou alors « plus strictement », a-t-il prévenu.
La situation sanitaire sera étudiée localement, département par département, différenciés en « vert » ou « rouge ».
Mais pour tous: ni bar ni restaurant, ni cinéma, pas de festival ni de grande manifestation sportive au-delà de 5.000 personnes, et surtout pas de weekend à la plage et, de préférence, pas de mariage, a-t-il averti, brisant net les espoirs de liberté retrouvée.
AFP
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