Son nom restera à jamais rattaché à la crise financière de 2008 qui fit s’écrouler une escroquerie aux proportions monumentales. Bernard Madoff, qui fut le cerveau d’une fraude de type pyramidale estimée entre 25 et 63 milliards de dollars (selon que l’on compte ou non les intérêts), est mort à l’âge de 82 ans, a rapporté ce mercredi 14 avril l’agence Associated Press.
Bernie Madoff avait été condamné en 2009 à 150 ans de prison, après avoir plaidé coupable de 11 chefs d’inculpation, notamment pour fraude et blanchiment d’argent.
En février 2020, “Bernie” Madoff avait demandé à être libéré “par compassion”, invoquant une maladie mortelle des reins. Il purgeait alors sa peine dans une prison fédérale médicalisée de Caroline du Nord, selon les données du Bureau fédéral des prisons, qui affichait une date théorique de remise en liberté en 2139.
Une escroquerie emportée par la crise
Né dans une famille modeste à New York, Bernard Madoff n’avait jamais placé un seul centime des sommes confiées par ses clients, piochant dans les fonds de nouveaux investisseurs pour rétribuer ou rembourser les plus anciens.
Richissime et longtemps vedette de Wall Street, il menait grand train avec sa famille, avec avion privé, yacht et résidences de luxe.
Son château de cartes s’était écroulé en décembre 2008 lorsqu’un nombre croissant d’investisseurs, affolés par la crise financière, avaient demandé à récupérer leur dû.
Deux ans après son arrestation, en décembre 2011, son fils aîné Mark Madoff a été retrouvé pendu dans son appartement. Un an plus tard, en décembre 2012, Peter Madoff, son frère, était condamné à 10 ans de prison pour fraude comptable.
Depuis, le nom de Bernard Madoff est devenu synonyme d’escroquerie, les médias n’hésitant pas à qualifier de fraude ”à la Madoff” les affaires de détournement de fonds.
Huffingtonpost